7.12.08

yeaaaaaaaaah, Britney!

This is the video for Circus:


I LOVE HER!

the new Lily Allen video

And a great one too. Lily looks so cute in it and the track is ace. I'm now looking forward to the album. Out on february 9th.


"I wanna be rich and I want lots of money
I don't care about clever I don't care about funny
I want lots of clothes and I want lots of diamonds
I heard people die while they're trying to find them

And I'll take my clothes off and it will be shameless
Cuz everyone knows that's how you get famous"

BRILLIANT!!!

3.12.08

if you knew

Shy'm has released a new video for Si tu savais. She looks lovely in it and the song is too (it's a grower mind you).

Here it is:

the fear

The new Lily Allen album, out on 9th february, promises to be quite good. The 1st single will be called The Fear:

23.11.08

Alsou in tatar

Alsou is releasing a new album in tatar called Tugan Tel. That's a great surprise!!!

It looks like that:


And sounds like this:

19.11.08

the Circus is in town

We've known it for weeks now, Britney's back with a new album, Circus. The dark hours are long gone and she's now in full promo-mode around the world to show off her new music.

Blackout was made of twelve instant hits that mirrored Britney's troubled life perfectly. The constant paparazzi chases and the difficult breakup with Kevin Federline, everything was in it. This album was pure genius but didn't live long because at the time Britney was sinking.

A year after, Britney is putting it all behind and puts herself back at the centre of her carrier. As she claims in her upcoming single (also titled Circus), she takes back centre stage and does it well. Listening to Circus, I have the strange feeling to reunite with an old friend. This album looks more like Britney than Blackout but it's also a bit uneven.

The album has a few electro-pop tracks like Womanizer or Kill the lights. Britney is also back to singing epic ballads, genre that wasn't featured at all on Blackout. Out from under stands out while My baby is totally forgettable.

The sexy and mischievous Britney is also present on Circus with pop songs like the could-be-single If you seek Amy (F.U.C.K Me for those who didn't get it) or Lace and leather, the latter not being so great but sure to fill the twisted mind of her male fans with numerous images.

Mid-tempo songs, like Blur or the much better Unusual You, are also featured on Circus and they are good enough to stick to your head . Mmm Papi leaves you wondering but is forgotten as soon as Mannequin starts. A track that sounds strange at first but really grows on you until you are totally addicted. For me, it is one of the highlights of the album that reminds me of the sound that made Blackout so brilliant.

The bonus tracks are also very good. I unexpectedly found myself whistling Phonography and even Amnesia (when I thought I didn't like the song). The presence of the Radar remix on this album remains a mystery.

Britney is finally out of her blackout and gives us an album that is her spitting image: a little bit mellow, a little bit mischievous and, above all, a lot of fun. She finally is at peace with herself and her image but doesn't deliver such instant hits as Gimme More, Radar or Break the Ice. It seems that when Britney is in control of her life, her music doesn't have this raw energy that made Blackout her best album to date (in my opinion). Circus is still a great album and is already on heavy rotation in my mp3 player.

PS: Of course, I WILL buy the album as soon as it comes out. I just can't wait!

10.11.08

electriX-Tina

Once again X-Tina follows in the footsteps of Mickey Mouse Club archenemy Britney Spears and ventures in the realm of electropop.

"Keeps getting better" and "Genie 2.0" (rework of debut single "Genie in a bottle") are pure gold and are featured on her best-of CD "A decade of hits".

Check it out:

6.11.08

one month

We have to wait another month to listen to the new Britney album. I just can't wait!!! In the meantime, I think I will buy Lady Gaga. At first I thought I will buy it then I listened to it online and I thought I won't buy it. Then I listened some more and again, I want to buy it. It kinda grows on you I guess.

I also definitely will buy the new Shy'm, I'm not big on french rnb but I must admit her new opus "Reflets" is so so good, it's on non-stop rotation in my mp3 player. My favorite songs are: "Garde tout", "La première fois", "On n'a pas tout notre temps" et "Tout est dit"

Check it out:



La classe!

PS: Futurama's Bender'Game is out! Must... get... it...

26.9.08

WOMANIZER!!!!!!!!

You can go to VIP MEDIA if you want to listen to the fabulousness that is Womanizer by BRITNEY Spears. You won't be disappointed.

edit: the video


23.9.08

countrylicious

This is Taylor Swift.

SHOULD'VE SAID NO

Demi Lovato

I know Demi looks fake when she sings but what would you expect of a 16 year-old backed by Disney. Her album "Don't Forget" is good mindless pop. I quite enjoy it (until I'm sick of it next week, of course).

This is GET BACK:


Good innit? Doesn't this song make you think of some vintage Veruca Salt back when Nina was still in the band?

22.9.08

14.9.08

Commando

Agnessa regarda sur sa droite. Une petite fille était nichée dans les bras de sa mère. Elle paraissait sur le point de s’endormir. Elle la fixa quelques secondes puis détourna la tête et regarda droit devant elle, les yeux dans le vague.

Elle se sentait en sécurité drapée dans sa burka noire dans laquelle elle n’était pas franchement à l’aise. C’est vrai c’était la toute première fois qu’elle en portait une et elle dût admettre que ce n’était vraiment pas pratique. Elle avait eu du mal à rejoindre les sièges qui se trouvaient tout à l’arrière du théâtre et avait failli trébucher plusieurs fois.

Elle sentait le poids de la bombe sur sa poitrine et son ventre. Le détonateur dans sa main. Elle avait un peu peur de bouger. Elle respirait lentement. Elle voyait Ruslan sur la scène prendre des ordres de son chef. De là où elle était, elle ne pouvait rien entendre. Il tourna les yeux vers elle. Agnessa lui sourit mais il ne pouvait rien voir. Sous son habit encombrant, on ne devinait qu’à peine ses yeux.

Agnessa avait été contactée quelques semaines auparavant. Elle avait, dans le passé, caché quelques combattants tchétchènes chez elle, les avait soustraits aux yeux des militaires russes. Ruslan lui avait demandé de faire partie de son commando. Elle avait dit oui sans vraiment réfléchir. Les autres lui faisaient désormais confiance. En même temps, ils n’avaient pas le choix car il restait maintenant peu de personnes susceptibles de les aider.

Depuis que la vie avait plus ou moins repris son cours dans la capitale, plus personne ne voulait entendre parler d’indépendance. Les habitants avaient payer un lourd tribut à ce combat et ils étaient las de cette guerre, ils préféraient rester passifs. Ils ne voulaient plus la violence, la douleur. Ils voulaient seulement la vie normale. Avec ceux qui restaient de leurs familles déchirées.

Agnessa, elle, n’avait plus de famille. De toute façon, elle n’avait déjà plus de famille avant la guerre. Sa famille à elle, c’était Ruslan. Alors quand il lui avait parlé de ce projet fou, elle n’avait pas hésité à le suivre. Pas par idéologie, non. Par amour. Parce qu’elle n’avait pas le choix. Si elle refusait, elle le perdait de toute façon. Alors elle avait dit oui. Simplement. Elle ne se faisait pas d’illusion, elle savait comment tout ça allait se terminer. Elle préférait être avec lui, c’est tout.

Il était un peu plus de dix heures du soir. Le théâtre était maintenant plongé dans une semi-obscurité. Le silence était entrecoupé de chuchotements, de pleurs étouffés. Une litanie incessante s’égrenait sur les lèvres de la vieille femme à sa gauche. Elle priait. Tous ces gens autour d’elle avaient peur mais elle voulait leur dire qu’il ne fallait pas. Qu’ils ne leur feraient aucun mal.

Elle ferma les yeux. Elle se voyait de retour à Grozny. Elle y avait un magasin. Une petite épicerie de rien du tout. Elle travaillait mais gagnait à peine de quoi vivre. Elle aimait quand même bien s’occuper de sa petite boutique. Elle n’avait parlé à personne de ses projets. C’était la consigne. Elle avait juste baissé le rideau de fer lundi soir. La clé se trouvait toujours dans sa poche d’ailleurs. Ruslan était venu la chercher avec plusieurs autres personnes qu’elle ne connaissait pas. Ils avaient tous l’air très jeune, comme elle.

Le voyage avait été long et silencieux. Très tôt, ils avaient changé de véhicule. Le petit groupe s’était séparé dans plusieurs voitures en formant des couples, plus sûrs de passer les checkpoints de l’armée russe. Cela représentait pas mal de véhicules et même si c’était de vieilles Jigouli toutes déglinguées, elle se demandait où ses compagnons les avaient trouvées.Peut-être les avaient-ils tout simplement volées.

Le voyage avait duré une semaine, un mois, elle ne savait plus très bien. Tout ce qu’elle savait c’est que Ruslan était là, à côté d’elle et c’est tout ce qui comptait. Elle aurait aimé lui dire de tout laisser tomber, de s’enfuir avec elle dans cette vieille carcasse de voiture. Ce courage-là, elle ne l’avait pas eu mais peut-être que quand tout serait fini, ils pourraient se retrouver et partir loin de tout ça. Du haut de ses 18 ans, elle voulait croire que c’était possible. Y croire encore un peu.

Les négociations avaient commencé. Cela faisait déjà un petit moment. Le chef du commando avait déjà libéré quelques personnes au compte-gouttes en échange de nourriture et d’eau. Comme cette petite fille avec sa maman. La vieille dame qui priait à côté d’elle allait devoir attendre son tour. Elle pleurait en silence, les yeux fermés.

Dans l’obscurité du théâtre, elle ne pouvait plus voir Ruslan. Il surveillait les otages qui descendaient dans la fosse de l’orchestre. Les gens qui avaient besoin de soulager un besoin naturel. C’était plutôt ingrat comme rôle et bien loin de la glorieuse mission qu’il lui avait décrite lors de leur trajet en voiture. C’était somme toute nécessaire mais elle était sûre que Ruslan n’aimait pas ça. Il ne voulait certainement pas traiter les gens comme ça. Comme des animaux. Ce n’était pas bien.

Elle aussi, d’ailleurs, elle devait aller aux toilettes. Elle n’avait rien manger ni rien bu de la journée mais cela n’avait pas suffit. Son corps continuait à fonctionner malgré la situation. Malgré sa volonté. Malgré les ordres qui étaient très clairs: ne pas bouger d’un pouce. Elle ne savait pas quoi faire.

Agnessa était éreintée mais elle n’osait pas s’endormir. Elle luttait contre le sommeil. Mais c’était plus fort qu’elle, juste fermer ses yeux une seconde, pas plus. Juste une seconde. Ses yeux se fermaient tous seuls. Ils ne lui obéissaient plus. Elle sentit une vague l’envahir comme un engourdissement. Elle regarda autour d’elle et dans la pénombre, vit que les gens ne bougeaient plus. Elle remarqua alors le silence. Elle se sentait nauséeuse mais elle avait du mal à bouger. Son corps ne réagissait plus. Fermer les yeux juste une seconde et tout irait mieux. Elle se laissa sombrer.

Du fond de son brouillard, elle entendit des pas. Elle sentit du froid sur sa nuque, entendit un déclic et peu après, un bruit assourdissant. Puis, plus rien. Un blanc laiteux l’enveloppait. Elle s’y abandonna, sereine… Elle sentait une main serrer la sienne. Ruslan…

30.8.08

Interstate 15

:: listening to Pink "So What"

Grand Canyon Tree

:: listening to Natasha Beddingfield "Pocketful of Sunshine"

Vegas from Paris

:: listening to Kid Rock "All Summer Long"

15.8.08

Lyoubov

Lyoubov entra dans la cuisine du petit appartement familial. Elle saisit un morceau de pain qui traînait sur la table et commença à le machouiller nonchalamment. Elle jeta un coup d’oeil dans le salon. Le reste de la famille était vautré devant la vieille télé déglinguée. Sa mère lui lança un regard. Lyoubov lui fit un petit signe de la main puis sortit dans la pénombre du couloir.

Elle entendait les voisins s’engueuler à côté. Rien de surprenant à cela. Ça arrivait tout le temps. Ils se détestaient. Lyoubov se demandait quelquefois pourquoi ils restaient ensemble alors qu’ils ne se supportaient pas. Surtout Marina qui se faisait taper dessus. Elle avait parfois du mal à comprendre les adultes.

Elle parcourut les quelques mètres qui la séparaient de l’ascenseur et appuya sur le bouton d’appel. Les murs d’un blanc crasseux réfléchissaient la lumière de l’unique ampoule qui éclairait le corridor. Ça lui faisait un peu mal aux yeux. Elle entendit l’appareil monter lentement puis s’arrêter à sa hauteur avec un claquement sec. Elle monta dans la cabine étroite et appuya sur le numéro 1.

Arrivée au rez-de-chaussée, elle descendit les trois marches du hall et poussa la porte d’entrée.

Ce soir-là, il faisait chaud. Très chaud. L’orage grondait au loin et on apercevait de temps à autre des éclairs zébrer le ciel d’encre. Lyoubov aperçut Lena qui l’attendait un peu plus loin au pied d’un des arbres qui bordait le chemin.

- Lyouba, dépêche-toi. Les garçons nous attendent au terrain de jeu.

Lena portait une jupe courte qui voletait sur ses jambes graciles. Lyoubov était loin de se trouver laide. Elle était même jolie. C’est Dima qui le lui avait dit. Mais Lena, elle, était belle. Elle était belle de la tête aux pieds, de ses cheveux blonds et légèrement ondulés jusqu’à ses orteils aux ongles vermillon.

- Attends. On devait acheter des bières et des clopes.
- D’accord… Mais on fait vite alors, insista Lena.

Les deux adolescentes se dirigèrent bras-dessus bras-dessous vers le Kopeïka de la rue Iourlovski. Elles en ressortirent presqu’aussitôt avec quatre grandes canettes de fausse bière allemande et un paquet de Vogue, des cigarettes de fille fines comme des bâtons de sucettes. Elles avaient aussi acheté des petits chocolats qu’elles grignotaient sur le chemin du square.

Elles passèrent devant l’école n° 6 et arrivèrent bientôt en vue du petit parc où trois garçons étaient déjà installés sur un banc aux couleurs passées. Il était presque onze heures du soir. La lumière orange des lampadaires se reflétait dans les flaques sur le sol en terre battue autour des balançoires. On devinait alentour la masse des grands arbres et des immeubles soviétiques nichée au creux de l’obscurité.

Dima était assis sur le dossier du banc, les pieds sur le siège entouré par ses deux amis, Kostya et Sergueï. D’une main, il tenait une canette de bière, de l’autre il triturait les boutons de son téléphone portable. Il leva la tête et vit les deux filles. Il les regarda se rapprocher.

Dima avait 18 ans. Il était grand et blond, peut-être un petit peu trop maigre. Il dégageait une sorte de magnétisme surtout quand il vous fixait de ses yeux bleus délavés. Lyoubov était fascinée par lui mais elle n’était pas la seule. Toutes les filles du quartier le connaissait. Elle ne savait pas vraiment pourquoi il avait choisi de traîner avec elle plutôt qu’une autre.

A chaque fois qu’elle le voyait, elle ressentait des picotements au creux du ventre, elle avait le souffle court et les mains moites. Elle avait déjà ressenti ça pour des garçons mais pas aussi fort. Même Lena ne le savait pas qu’il lui faisait cet effet-là.

Ils passèrent toute la soirée dans le petit square à boire et fumer tous les cinq. Dima racontait ses histoires provoquant les rires bruyants de ses copains. Les filles avaient la tête qui tournait à cause de la bière. Pas beaucoup, rien qu’un peu. Suffisamment pour se sentir légère.

A une heure du matin, Lyoubov décida qu’il était temps pour elle de rentrer. Elle fit un petit signe à Lena et dit:
- Il est temps que je rentre si je ne veux pas que mes parents m’étripent.
- Je rentre avec toi, fit Lena.

Dima regarda les deux autres, alluma la cigarette qu’il avait portée à sa bouche et dit:
- Je vous raccompagne. Kostya, on se voit demain. Sergueï, tu n’oublieras pas de passer le message à ton frère?

Il n’attendit même pas la réponse et avança sur le chemin aux côtés des deux filles.

Ils marchèrent un petit quart d’heure, Lyoubov et Dima dirent au revoir à Lena qui s’éloigna d’un pas léger vers son immeuble. Ils attendirent qu’elle soit bien rentrée puis repartirent en direction de la rue où habitait Lyoubov.

Elle sentit Dima poser son regard sur elle. Elle tourna la tête vers lui et vit qu’il lui souriait, d’un petit sourire en coin. Elle alluma une cigarette et fuma sans dire un mot. Elle savait qu’il la regardait et pris conscience de tout ce qu’elle était en train de faire: porter sa cigarette à la bouche, inspirer la fumée, relâcher son bras, expirer les volutes grises. Ses gestes ne lui avaient jamais parus aussi peu naturels.

Dima l’avait choisie, elle, et elle se demandait bien pourquoi. Elle se sentait nerveuse et excitée à la fois. Heureuse aussi.

Ils arrivèrent en silence devant le 15, rue Dmitrovka. C’était son adresse. Ils se firent face et Lyoubov plongea ses grands yeux bruns dans ses yeux à lui. Son coeur battait dans sa poitrine, elle sentait ses pulsations dans tout son corps. Ce moment-là, elle l’avait imaginé des milliers de fois depuis qu’elle avait rencontré Dima.

Il se pencha et l’embrassa. Un baiser au goût amer qu’elle aimait bien. Elle sentait son odeur, son parfum mêlé de tabac et de sueur. Elle sentit des frissons chauds partir du bas de son ventre et irradier tout son corps. Elle oublia tout, tout autour. Les minutes lui semblèrent des heures. Un baiser comme si c’était sa première fois.

Il relâcha son étreinte et elle rouvrit les yeux. Ensemble, ils se dirigèrent vers l’entrée du bâtiment. Lyoubov composa le code sur le cadran, il y eu un déclic et elle tira vers elle la lourde porte. Dima attendit qu’elle entre pour partir. Ils se quittèrent sans rien dire en sachant qu’ils se reverraient le lendemain comme tous les soirs.

Lyoubov monta au septième étage, ouvrit la porte de l’appartement avec sa clé puis referma derrière elle. Elle fit un tour dans la cuisine mais ne trouva rien à grignoter. Elle se servit un grand verre d’eau et le but d’un trait. Elle fila sans bruit dans sa chambre. Elle s’allongea toute habillée sur son lit, un petit sourire aux lèvres et s’endormit.

9.8.08

Vladik

Vladislav reposa son stylo sur son bureau en bois précieux. Les dossiers en cours étaient on ne peut plus délicats. Il était déjà tard. Ces jours-ci, le temps semblait le fuir dans une course effrénée. Il voulut appeler sa secrétaire puis se ravisa. Son travail méritait d’être plus approfondi, il en allait de l’avenir de la Russie. Il se coucherait sans doute au milieu de la nuit.

Il décida tout de même de faire une pause et consulta les notes que son fidèle assistant lui avaient remises. Tiens, le président français a une nouvelle compagne. Il ne faudrait pas faire de gaffe à la prochaine rencontre. Le candidat démocrate est placé en tête des sondages dans la course à la Maison-Blanche. Ça, il s’en fichait. Peu importe qui gagnait cette élection, il saurait rester ferme face à cet adversaire historique de son pays.

Il regarda sa montre une nouvelle fois. Ses filles devaient être couchées à présent. Il les voyait si peu mais il s’en contentait. Sa femme s’occupait très bien d’elles. Et de lui. Il se dit qu’il avait eu de la chance de la trouver.

Il se remit au travail.

Tout reposait sur lui: la situation économique du pays, son statut international, son influence. Il aurait voulu que tous tremblent en entendant la Russie protester. Il avait la nostalgie des temps anciens, de l’époque où c’était son pays qui dictait les règles.

Il aurait tant aimé être dirigeant à cette époque. C’était tellement plus simple en ce temps-là. Il suffisait de donner des ordres et dans chaque république, ils étaient suivis sans discussion. Il aurait sans doute réussi à déjouer les luttes intestines qui gangrénaient le parti. La soif du pouvoir rendait les gens fous.

Il aurait aimé avoir la mainmise sur les richesses dont regorgeait cette terre, la sienne. Lui aurait su les exploiter sans les dilapider, les préserver. Il aurait su résister à toutes les tentations. Il en avait la certitude.

Le téléphone sonna. Il se saisit du combiné. Il avait un mauvais pressentiment. En général, il ne se trompait jamais et son instinct lui disait que quelque chose de terrible était arrivé.

Il avait encore une fois raison. Des commandos tchétchènes avaient pris des otages dans une banlieue éloignée de Moscou. Il jura et se prépara à une longue nuit sans sommeil. Il contacta le président. Juste pour le prévenir car c’était encore Vladislav qui prenait les décisions. Même maintenant. Même dans l’ombre.

Une prise d’otages. C’est ce qu’il redoutait le plus. Non qu’il ne sache comment prendre le problème en main. Ça, il avait son idée sur la question. C’était plutôt que dès que les Tchétchènes étaient concernés, la communauté internationale semblait s’émouvoir. Heureusement, cet engouement ne durait en général que quelques jours. Le temps que le “problème” soit réglé. Mais les media du monde entier allait rappliquer et vouloir couvrir l’événement comme à chaque fois. Et il aurait du mal à déployer assez de force pour contenir tout ce beau monde.

Il s’occuperait de tout cela en temps voulu. Il devait maintenant convoquer tous ses lieutenants en catastrophe, son ministre de la défense en premier. Il fallait qu’il prenne contact avec son homme de confiance là-bas, l’homme qu’il avait placé à la tête de la Tchétchénie. Il fallait aussi qu’il verrouille tous les media russes. Aucune information ne devait filtrer sauf s’il l’autorisait.

Les gens rappliquaient un par un dans son bureau. La mine sombre. Le président était absent. Bien sûr, il n’avait pas grand chose à faire là. Mais c’était quand même lui qui devait se présenter devant les journalistes à la conférence de presse. Il lui restait encore quelques heures. Il serait briefé au moment voulu. Lui non plus il ne fallait pas lui en dire trop, juste le nécessaire.

A mesure que les heures avançaient, Vladislav se sentait de plus en plus las. Il avait hâte d’en finir. Il était conscient d’avoir la vie d’innocentes personnes entre les mains mais pas seulement. Il voulait aussi préserver la fierté, blessée tant de fois, de son pays. Un pays qui s’était relevé d’une désintégration qui aurait été fatale à tout autre. Un pays qui bouillonnait désormais d’activité. Il en était d’ailleurs fier, conscient d’en être en partie responsable. Il ne laisserait pas un groupe d’idéalistes violents tâcher l’honneur de sa nation. Il fallait laver l’affront.

Au bout de quelques heures, il demanda un café noir à son assistant. Il devait faire une pause. Il avait besoin de réfléchir. Il se demandait pourquoi maintenant, pourquoi, alors que leur pays était exsangue, ces gens s’évertuaient à se battre, à se sacrifier dans ce combat perdu d’avance. Il se leva et fit les cent pas dans la pièce. Tout le monde le regardait sans rien dire. Les conversations s’étaient tues tout autour. Il prit alors sa décision. Cela ne pouvait plus durer. Il fallait donner l’assaut.

the queen of russian RnB

... as she calls herself. Here is BYANKA:

"Pro Leto"


Work it girl!

Et puis allez, "Bili Tansi" juste pour le fun:



OUTRAGEOUS and brilliant! [i think it's actually a good thing that i don't get the lyrics]

29.7.08

Nova

Je m'appelle Nova. J'ai été abandonnée par mes maîtres à l'âge d'un an. Je ne leur en veux pas. La vie est dure ici. Ce sont eux qui m'ont donné ce nom. Je l'ai gardé. A quoi bon en changer? Je m'y suis habituée.

A l'époque, j'étais pleine. J'ai mis bas dans la rue peu de temps après. Cinq petits. Heureusement, j'avais eu le temps de trouver un refuge, un coin à moi.

Mes chiots n'ont pas connu la vie près des humains. Pour eux, ils ne sont que des sujets d'observation. Pour moi, ils sont des souvenirs. Le souvenir d'un petit coin de chaleur près d'un vieux radiateur. Le souvenir d'un petit morceau de viande glâné sous une table. Le souvenir d'une caresse furtive. Tout ça est bien loin.

Moi et ma famille, on s'est d'abord installés dans une gare de banlieue. Ni trop près, ni trop loin de la ville. Je veux dire la grande ville. Moscou. On ne gênait personne. De temps à autre, les gens nous donnaient à manger. Surtout les vieilles femmes qui venaient travailler là. Celles qui vendaient de vieux bouquins à la sauvette. Elles s'occupaient de nous, ça trompait leur solitude.

On vivait à hauteur des rails, sous les quais. C'était tranquille mais dangereux. Un jour, deux de mes petits sont morts happés par un train. Il sont restés là, sur place, pendant plusieurs jours. Personne n'est venu ramasser leurs petits corps sans vie montrés du doigt par des passants trop curieux. Cela me rendait triste de les voir ainsi mais que voulez-vous? Il fallait que je veille sur les autres. Eux, ils étaient déjà morts. Ils n'avaient plus besoin de moi.

Peu après, j'ai quand même décidé de changer de coin. J'avais trop peur. On est donc partis. Moi et ma tribu. On s'est installés avec d'autres chiens. C'était plus sûr. Ils nous ont bien acceptés, tant et si bien que j'ai donné naissance à d'autres chiots peu après notre arrivée.

Nous vivons désormais en bordure de la ville près de la route de Iaroslav dans de vieux bâtiments désaffectés. Nous avons appris à ne sortir que la nuit pour trouver notre nourriture. Les poubelles sont une source sûre, les rats un gibier recherché. Nous ne nous aventurons plus en ville comme autrefois, tous ensemble. Cela fait peur aux gens et ils nous chassent, alors à quoi bon? On reste à l'écart, entre nous.

Je ne fais plus confiance aux hommes. Même ceux qui nous nourissent. Quelquefois c'est pour nous piéger alors maintenant je me méfie. Je ne m'approche plus d'eux sauf de cette vieille femme qui nous apporte de vieux croûtons rassis et du lait. Elle, elle nous aime bien. Ça se voit dans ses yeux. Je mendie une caresse, un mot. Elle me les donne de bon coeur. Elle aussi, je la sens abandonnée. On se réconforte l'une l'autre.

Je m'appelle Nova et ma vie est rude. J'ai un nom. Mes compagnons d'infortune n'ont pas cette chance. Eux sont nés dans le froid livrés à eux-mêmes. J'ai gardé mon nom d'avant car il me plait. Il fait partie de moi. Je m'appelle Nova.

28.7.08

MKAD

Sacha appuya sur l’accélérateur puis ralentit presque aussitôt. A cette heure de la journée, la MKAD, route périphérique qui encerclait Moscou, était déjà complètement bloquée. Il faisait chaud et son vieux fourgon, hérité de son père quelques années plus tôt, n’avait pas l’air conditionné. L’air était moite et l’orage menaçait.

Il espérait que le trafic serait moins dense au niveau de la Koutouzovski Prospect qu’il devait emprunter pour rejoindre Nastya. Il ne se faisait pourtant pas trop d’illusions car tous les vendredis soirs, les moscovites avaient coutume de prendre leurs voitures pour fuir la ville. En cette veille de week-end, la règle semblait respectée et Sacha se préparait à de longues heures d’attente dans les embouteillages.

Pas que ça le gêne tant que ça. Ce qui l’embêtait c’était plutôt que Nastya allait s’impatienter et serait sans doute d’une humeur de chien à son arrivée.

Il avait rencontré Nastya grâce à Ivan Zaitsev, l’homme qui l’avait embauché comme chauffeur à son arrivée de St-Petersbourg. Nastya était son assistante. Enfin, c’est ce qu’elle prétendait parce qu’elle avait plutôt été engagée pour faire une faveur à son père, riche entrepreneur moscovite. Elle n’avait pas grand-chose à faire à part répondre au téléphone. Pour Ivan, c’était une standardiste plus que superflue mais qui pouvait s’avérer fort utile en temps voulu.

Elle s’ennuyait à mourir et, comme lui aussi passait beaucoup de temps à attendre devant la porte du bureau où Ivan s’enfermait pour régler ses affaires comme il disait, ils avaient vite sympathisé. Nastya n’avait que vingt ans mais elle en paraissait bien plus. Jolie, brune et menue, elle lui avait tout de suite plu mais c’est son caractère entier teinté d’un brin de naïveté qui l’avait charmé.

Depuis qu’il fréquentait Nastya, Sacha se sentait pourtant moins sûr de lui. Il n’était pourtant pas d’un naturel jaloux mais il ressentait de plus en plus le besoin de savoir où elle se trouvait, avec qui. Il l’appelait souvent ces temps-ci et il voyait bien qu’elle, ça l’énervait un peu. Elle était beaucoup plus jeune que lui et il avait peur de la perdre. Il ne voulait pas se rendre à l’évidence que, pour elle, tout ça n’était qu’un jeu.

Sacha bifurqua sur sa droite pour sortir du périphérique en direction du sud-ouest. Il se retrouva alors coincé dans une file de voitures qui s’étendait jusqu’à l’horizon.

Le père de Nastya avait construit pour lui et sa famille une somptueuse villa en bordure de Moscou et c’est là que Sacha se rendait. Bien sûr, Nastya ne l’y invitait que quand elle avait la maison pour elle toute seule.

La villa était immense. Sacha y faisait l’expérience d’une vie de luxe entouré d’objets précieux dont il ignorait la vraie valeur, des choses dont il était sûr qu’une vie entière de son salaire n’aurait même pas pu payer. Il se sentait étranger à cet environnement mais s’y sentait bien, même si ce n’était que pour quelques heures.

Il n’avait pas raconté à Nastya sa vie d’avant à St-Petersbourg et elle ne savait même pas tout de sa vie de maintenant. Elle ne connaissait pas le petit appartement qu’il partageait avec Kiril, son cousin. Elle ignorait aussi que c’était Ivan qui lui achetait les costumes qu’il portait, censé servir d’uniforme lorsqu’il conduisait sa voiture.

Après avoir passé quatre heures sur la route pour parcourir les 80km qui séparait Moscou de la petite ville où Nastya habitait, Sacha tourna sur sa gauche, emprunta une petite route droite bordée de vieilles maisons en bois délabrées. Malgré l’heure tardive, des lumières filtraient derrière les vitres sales des fenêtres. Il tourna de nouveau à gauche et se retrouva sur un chemin de terre boueux. Deux rangées de villas gigantesques, chacunes abritées derrière des murs hauts, s’étalaient de part et d’autre de la rue. Il gara son fourgon à hauteur de la troisième maison sur sa droite et descendit rapidement du véhicule.

Il fit quelques pas vers l’interphone et sonna. Une petite voix familière lui ordonna d’entrer, d’un ton sec plus menaçant qu’un orage d’été.

24.7.08

Serebro just gets better and better

A new song called "Dirty kiss" for your ears & eyes only.



It's so good I'm actually rolling on the floor right now.

25.6.08

a new article

Lauren Hoffman has always been one of my favorite artists so I decided to share her with the rest of the world or at least with the Ladiesroom readers.
Check out my article: Lauren Hoffman, la musique sans concessions

24.6.08

and another thing

Here is the new t.A.T.u song and video "220".

this must be my lucky week

... for new faces in russian music.

Here is Sabrina:

23.6.08

a fresh face

It's a russian singer that I didn't know. Nice surprise...

Zhenia Otradnaya "Ya Tebia Ochen"

18.6.08

mes playlists ladiesroom

Pour illustrer mon article sur Ladiesroom, je vous ai concocté deux (DEUX!) playlists illustrant mon propos. Pour résumer:

Dans ma chambre et avec mes potes j'écoutais ça:



Pas mal! ... mais en secret J'ADORAIS ça:



It takes you back, doesn't it?

25.5.08

Russia wins Eurovision

That's it after years and years of being in the top three, Russia has finally won the Eurovision song contest with none other than Dima Bilan.
Russian pop has prevailed!!!
The song "Believe" was quite good and the performance was original without being tacky.
Well done then and congratulations to Dima and his friends Yevgueny Plouchenko and Edvin Marton who were part of the show.

1.4.08

new Alsou album

Here it is at last (out yesterday):

:: listening to Kalomoira "Secret Combination"

27.3.08

fuck McSpaced

yes you heard it! A US version of Spaced is in the works. Not only that but none of the creators of the Channel 4 series (Edgar Wright, Simon Pegg & Jessica Stevenson) are or will be involved in this (stupid) project.
They were basically ripped off and won't even get money for their trouble. Isn't that just insane?

Big corporations are so hypocritical. They blame people who download on the internet to steal from artists. They sue people pretending to defend the artists' rights when all they really care about is their profits. They are not ashamed to completely steal an artist work like Spaced.

Well FUCK MCSPACED!

For more info: http://www.myspace.com/edgarwright

23.3.08

how could i forget...

... to talk about SOGDIANA (my new favorite russian singer). She is from Uzbek origin. Like Zara, she participated in the russian version of Star Academy to boost her career and in february she released her first russian album "Serdtse-magnit". It's good, some songs are weaker than other (especially the ones with a eurodance production, that sucks) but the ones with middle-eastern feel are very good.

Here is how she sounds like (and looks like):

Sinee Nebo


Serdtse-magnit


Here are clips of some early uzbek songs:

Meni Esla


Sen Kelma


:: listening to Sogdiana "Kechir Meni"

22.3.08

zara (not about clothes)

I haven't posted in a while. I have been busy with a new project that I hope will be successful. Anyway, in february I went back to Moscow and I discovered a new singer called Zara. Not unlike Jasmin (or any other pop singer in Russia) she married a wealthy man who bought a career for his loving wife.

I like her. In the past, she made some disturbing covers of Fernando by Abba, that Titanic song from Celine Dion or even the Godfather theme...

Her last album "Ya ne Ta" is better than you could expect and I have fallen for her.
Here is what it sounds like:

Zamela Zima


Valse


:: listening to Zara "Show me"

7.2.08

wires in the fog

my other life in shards


:: listening to The Veronicas "Hook me up"

13.1.08

A u moe lubvi

Alsou's new video. GREAT!

new Alsou videos

BYLM



PERVII SNEG



AOMM



VCHERA



TEARDROPS

11.1.08